Diagnostic et pronostic
Le diagnostic de cystite aiguë symptomatique non-compliquée repose sur les signes, les symptômes et la collecte de données d'anamnèse. RECAP
Une femme sur deux, tous âges confondus, connaîtra au moins un épisode de cystite au cours de sa vie.
La bandelette urinaire peut augmenter la précision du diagnostic, mais elle n’est pas indispensable et ne doit être réalisée que dans les situations suivantes :
- Soupçon de pyélonéphrite aiguë
- Symptômes qui ne disparaissent pas ou réapparaissent dans les 4 semaines après la fin du traitement.
- Les femmes qui présentent des symptômes atypiques
- Les femmes enceintes
L'ACSS est un questionnaire validé qui a récemment été élaboré pour :
- Évaluer avec précision la gravité des symptômes et leur impact sur la qualité de vie
- Aider à différencier les autres troubles urogénitaux
- Contrôler l’efficacité du traitement
Ce questionnaire est conçu pour promouvoir l’(auto)diagnostic et aider les patientes à consulter un médecin.
L'ACSS est validé linguistiquement et cliniquement pour un certain nombre de pays.
Veuillez consulter le site Internet de l'ACSS pour en savoir plus.
Infections compliquées des voies urinaires
On estime que les infections urinaires compliquées entraînent une infection qui sera plus difficile à éradiquer qu'une infection non-compliquée.
Les infections urinaires compliquées sont liées à des :
Symptômes
Cystite
La cystite est le type le plus courant des, infections urinaires, causée par une infection bactérienne de la vessie.
La cystite aiguë symptomatique non-compliquée se présente souvent avec les symptômes suivants :
- Une dysurie aiguë (miction difficile ou douloureuse)
- Augmentation de la fréquence des mictions et du besoin pressant d’uriner
- Sensibilité sus-pubienne sans fièvre
Pyélonéphrite
La pyélonéphrite peut présenter les symptômes suivants :
Fièvre (>38°C)
Frissons
Douleur sur le côté et/ou sensibilité à l’angle costo-vertébral
Nausée &/ou vomissement
Les femmes enceintes atteintes de pyélonéphrite aiguë doivent faire l’objet d’une attention particulière, car ce type d’infection peut non seulement provoquer une anémie et une insuffisance rénale et respiratoire chez la mère, mais aussi un travail et un accouchement prématurés.
Facteurs de risque – De la cystite aux récidives
La cystite récidivante est définie par des épisodes d’infections de la vessie survenant avec une fréquence d’au moins 3 épisodes par an ou d’au moins 2 en 6 mois.
Femmes préménopausées...
• Activité sexuelle
• Utilisation de spermicides
• Antécédents d’infections urinaires au cours de la vie
• Antécédents d’infection urinaire pendant l’enfance
• Une mère ayant des antécédents d’infection urinaire
Femmes ménopausées...
• Carence en œstrogènes
• Vaginite atrophique
• Augmentation du volume du résidu post-mictionnel
• Incontinence urinaire ou fécale
Prévision des récidives
Les cystites récidivantes exigent une prise en charge très suivie afin de prévenir de nouveaux épisodes symptomatiques et des complications.
LUTIRE est un nomogramme qui a été développé pour faciliter les prévisions du risque de récidive à 12 mois en analysant :
- Le nombre de partenaires sexuels
- La fonction intestinale
- Le type d'agents pathogènes isolés
- Le statut hormonal
- Le nombre de récidives d’infections urinaires antérieures
- Traitement antérieur de la bactériurie asymptomatique
Complications de l’infection urinaire
- Les cystites récidivantes peuvent entraîner des complications et constituer un facteur de risque pour le développement d’infections urinaires hautes, bien que ce risque soit très faible.
- Même si une infection par une bactérie résistante est plus difficile à traiter, elle n’est pas considérée comme un risque d’infection urinaire compliquée.
Complications
Pyélonéphrite et urosepsie
Le mauvais diagnostic d’une cystite non-compliquée ou l’évolution vers une infection urinaire compliquée peut favoriser des : lésions rénales aiguës, une pyélonéphrite et une septicémie.
Modification du microbiote
Les antibiotiques prescrits pour les infections urinaires ont un large spectre d’action. Ils ont un impact non seulement contre l’uropathogène, mais aussi sur le microbiote sain. Il en résulte un certain nombre d’effets secondaires, qui entraînent des cystites/ infections urinaires plus difficiles à traiter et/ou récidivantes : RECAP
- Une diminution de la richesse des espèces et de la diversité du microbiote
- Sélection et propagation des micro-organismes résistants aux antibiotiques
- Transfert de résistance entre les bactéries commensales et les uropathogènes potentiels
Incontinence urinaire d’effort
Les IUR sont associées à l’incontinence urinaire d'effort (fuite involontaire d’urine de la vessie lors d’une activité physique, qui exerce une pression accrue sur l’abdomen).
- Les infections urinaires aiguës sont associées à une incontinence urinaire aiguë (à la fois à l’effort et par impériosité) chez près d’un quart des femmes infectées RECAP
Impact psychologique
Des problèmes psychologiques peuvent survenir en raison du stress et de l’altération de la vie quotidienne.
- Les femmes souffrant d’IUR présentent un nombre de symptômes psychologiques 10 fois supérieur à la population normale
RECAP = Lorsque le RECAP suit une allégation, cela signifie que cette allégation est approuvée par le comité du RECAP.